Interfile en scooter : A-t-on vraiment le droit ou pas ?

Écrit le jeudi 12 août 2021 par Alice
Les impressionnantes manifestations des motards en début d’année ont porté leurs fruits puisqu’une nouvelle expérimentation est en cours. Elle a débuté en juin en Île-de-France et dans les départements en France où elle avait été testée précédemment. Les conducteurs de scooters, motos n'ont pas compris cette nouvelle mesure de sécurité prise suite à des accidents sur la voie. 

Mais qu'en est-il de cette pratique ? Bien que massivement pratiquée par la majorité des deux-roues motorisés, est-elle pour autant autorisée par le Code de la route ? Gros plan sur ce mode de circulation particulier.

La circulation interfile consiste à circuler entre les files de véhicules à l’arrêt ou roulant à vitesse réduite dans un trafic dense ou embouteillage. Le conducteur passe entre la voie de gauche et de droite, au milieu des automobilistes afin d'éviter les embouteillages. Cette pratique n’est actuellement pas autorisée par le code de la route. Elle est toutefois officieusement tolérée, à vos risques et périls, surtout sur les voies rapides et dans les virages. 

Seuls les deux-roues motorisés (Motos ou scooter) de moins d’un mètre de large sont autorisés à circuler en interfile. À l’inverse, les tricycles à voie très large, les side-cars ou encore les quads ne sont pas autorisés à circuler en interfile. Cela demeure une infraction pour les autres usagers de la route qui sont soumis à une contravention en cas de dépassement.

La circulation interfile est autorisée en cas de bouchons ou trafic dense. Il est important de noter que l’espace entre les véhicules doit être suffisant pour effectuer cette manœuvre, en finesse et sans forcer le passage, pour rouler en toute sécurité et éviter des collisions. Pour votre sécurité routière, il est recommandé de ne pas dépasser de plus de 30 km/h la vitesse des véhicules présents sur la route.  

Faire attention aux autres usages est également crucial, notamment pour les piétons. Il sera préférable de garder des distances de sécurité suffisantes entre deux-roues motorisés en interfile. Il est ensuite bien évidemment interdit de dépasser un autre deux-roues motorisé circulant en interfile.

Enfin, la circulation en interfile devient interdite dès lors que les véhicules circulent à plus de 50 km/h sur au moins une des deux files. Les scooters, alors en interfile, doivent immédiatement reprendre leur place dans le courant normal de la circulation.

À noter que l'interfile peut être considéré comme une infraction au Code de la route, et est passible d'une amende de 135 € et d'un retrait de 3 points. 

Autorisé jusqu'au 1ᵉʳ février 2021 dans le cadre d'une expérimentation débutée en 2016, la circulation en interfile est redevenue illégale d’un seul coup. La raison, un mode de circulation ni encadré par des règles ni enseigné dans les écoles de conduite en France.

Une annonce qui n’a pas manqué de déplaire aux motards qui ont organisé de nombreuses manifestations dans de nombreux départements de l’Hexagone le 20 février. Une opposition massive justifiée selon les motards, puisqu’en l’absence de l’interfile, les deux et trois roues motorisés perdraient tout leur intérêt en matière de mobilité, et seraient ainsi logés à la même enseigne que les voitures. Cette contestation générale a mené le gouvernement à réétudier les conditions optimales pour encadrer ce mode de circulation.

Depuis juin, un nouveau test est expérimenté à titre exceptionnel. Il est réalisé sous certaines conditions dans 11 départements les plus embouteillés de France (Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne, les Yvelines, l’Essonne, le Val-d’Oise, le Rhône, la Gironde, les Bouches-du-Rhône). Le corps exécutif tient à ce que l’interfile fasse davantage l’objet d’une meilleure sensibilisation grâce à son intégration dans les formations des autoécoles, mais aussi que cette pratique figure dans le Code de la Route.

Ces dites conditions permettront de mieux protéger les usagers de deux-roues motorisés qui pratiquent l’interfile. L’objectif étant de diminuer les accidents liés à cette pratique aussi utile que dangereuse…

Si le scooter est si plébiscité en centre-ville, c’est avant tout pour l’agilité dont il fait preuve dans un trafic dense. Grâce à l’interfile, il est plus simple de se déplacer, et l’usager maîtrise mieux son temps de trajet. Pratique pour ne pas passer des heures dans les bouchons.

Véritable pratique salvatrice pour s’extraire du trafic, la variante électrique permet une efficacité encore plus importante. Le couple est immédiat, offrant à son propriétaire des accélérations franches. Des modèles électriques en 50cc comme le scooter électrique ZEWAY swapperOne ou 125cc comme le swapperX+, doté de deux batteries, permettent de se frayer un chemin à travers le trafic grâce à cette technologie.

Bien que massivement pratiquée par la majorité des deux-roues motorisés, la circulation en interfile n'est pas autorisée par le Code de la route. Cela demeure une infraction pour les autres usagers de la route qui sont soumis à une contravention en cas de dépassement. La circulation en interfile est autorisée en cas de bouchons ou trafic dense, mais il est important de noter que l’espace entre les véhicules doit être suffisant pour effectuer cette manœuvre, en finesse et sans forcer le passage pour rouler en toute sécurité et éviter des collisions. Pour votre sécurité routière, il est recommandé de ne pas dépasser de plus de 30 km/h la vitesse des véhicules présents sur la route. À moto, ou en scooter, la circulation en interfile permet de gagner du temps, surtout en centre-ville, mais c'est une pratique dangereuse qui n'est pas encadrée par des règles claires. Le gouvernement expérimente actuellement un nouveau test dans 11 départements de France afin de mieux protéger les usagers de deux-roues motorisés qui pratiquent l’interfile. L’objectif étant de diminuer les accidents liés à cette pratique.